Gestion des ressources

Oxygène
L'oxygène est en grande partie recyclée de deux façons : par le système d’épuration de l’air et par la présence importante de végétaux sur toute la flotte. Avant d’être un aspect esthétique, les plantes ont été plantées en masse sur les vaisseaux afin d’assister le recyclage par la machine. Pour les faire pousser, des lampes à UV ont été disséminées à autant d’endroits que possible. C’est pourquoi, lors de l’extinction des feux pour simuler la nuit, l’intérieur de la flotte prend une agréable teinte rosée. La deuxième façon, plus complexe et longue, est de récupérer l’oxygène sous forme liquide dans les glaciers extraits des astéroïdes. Plus que vitale, l’oxygène est maîtrisée minutieusement. Chaque fois qu’un secteur d’un vaisseau n’est pas utilisé, il est privé de tout oxygène, parfois même sur des vaisseaux entiers non nécessaires à la vie quotidienne, afin d’économiser au mieux.

Eau
L'eau passe aussi par la case recyclage. Il y a plusieurs stations d’épuration sur toute la flotte, en majorité sur les vaisseaux de grande envergure, ou alors sur de plus petits vaisseaux qui ont été entièrement réaménagés pour cette fonction. La flotte se repose aussi énormément sur l’extraction de glaciers. Plusieurs vaisseaux ne dédient leur activité qu’à l’extraction, dont le tristement connu Lady Grace. La glace est traitée et transformée soit en eau, soit en gaz. La distribution de l’eau n’est pas laissée au hasard. L’eau des glaciers sera en priorité utilisée comme eau potable alors que l’eau recyclée sera utilisée pour l’industrie et l’agriculture. Les habitations sont limitées en eau, il est donc impossible de faire couler l’eau pendant des heures ou de prendre un bain quotidien.

Agriculture et élevage
Culture de salade sur l'Hélios (E. Mendoza)L’agriculture et l’élevage sont les productions qui occupent le plus de place. Elles sont basées sur trois vaisseaux : le Columbiad qui, conçu en partie à ces fins, possède des sections dédiées; l’Hélios, dont les dômes de recherche ont été adaptés aux cultures plus difficiles; ainsi qu’une partie du Tiantang, qui a été réquisitionné pour ses grands espaces. Être fermier dans l’espace n’a rien de commun. Les cultures sont disposées en étage et toutes automatisées par des machines qui s’occupent de l’arrosage, de la densité de lumière, de la température ambiante, etc... Être fermier c’est davantage s’occuper de ses machines et de surveiller le bon développement de la production, le tout supervisé par divers ingénieurs et scientifiques – l’agronomie, en somme. Il en va de même pour l’élevage des animaux, ou du moins des insectes. La viande et les produits animaliers sont quasi inexistants sur la flotte. La flotte possède bien quelques volatiles, moutons et chèvres mais ils sont gardés précieusement pour le jour où ils coloniseront une planète.

Le rapport à la nourriture n’est plus le même depuis que l’humanité s’est mis à coloniser l’espace. On a cessé d’accuser les effets néfastes des produits chimiques sur la santé, faute de choix. Les plantations sont soumises aux accélérateurs de croissance et à d’autres produits pour minimiser les pertes et assurer une production optimale. On a abandonné le bétail pour créer sa propre « viande », à base de farine d’insectes tout aussi riche en protéines. Ce qui semblait aberrant au début des années 2000 est, deux siècles plus tard, une normalité.

Exemple de réfectoire (L. Polizzi)Sur la flotte, il est impossible de faire ses courses ou encore de cuisiner. La distribution de repas se fait dans des cantines, autrement appelé des « réfectoires ». Il y en a partout sur la flotte, jusqu’à une dizaine sur les vaisseaux du Nœud. Il est possible d’y manger à n’importe quelle heure, bien que le plus souvent les Stellariens s’y retrouvent le midi et le soir. Aux réfectoires, on commande et paye son repas sur des bornes parmi un large choix de plats. Les prix sont différents selon le plat et la quantité désirée. Les repas sont préparés par des machines et servis en quelques minutes. On peut même manger sur place ou à emporter. Il existe aussi des distributeurs un peu partout où l’on peut acheter de quoi grignoter. C’est un fonctionnement particulier, auquel il est difficile de s’habituer. Si les plus jeunes s’y sont vite acclimatés, il faut parfois quelque temps aux nouveaux arrivants pour se faire à ces restrictions.

Électricité
L’électricité, ou l’énergie de façon générale, pose moins de problèmes à la flotte. Tous les vaisseaux sont alimentés par des panneaux électromagnétiques (semblables à des panneaux solaires) qui, en plus de produire de l’énergie, permettent d’en stocker. Le seul inconvénient de cette méthode est que la flotte doit planifier son trajet selon les rayonnements des ondes. Le parcours est toujours défini à l’avance par des éclaireurs, sinon des radars qui permettent de capter la signature d’une étoile brillante. Depuis son départ, la flotte n’a jamais connu de problème énergétique.

Minage

Vaisseau des extracteurs (A. Mykhailov)Le minage est l'une des activités les plus rentables de la flotte. Ils profitent des astéroïdes qu’ils peuvent intercepter pour en extraire le maximum de ressources, comme du simeritium pour alimenter le moteurs des vaisseaux. Il n’est pas difficile de trouver du carbone, du fer ou encore du nickel. La flotte ne se contente toutefois pas des astéroïdes, parfois trop instables et dangereux. Ils exploitent aussi les sols des lunes ou des planètes riches en minerais, mais à l’atmosphère invivable. La flotte se place alors en orbite le temps d’une semaine, jamais plus longtemps, afin de forer le maximum de ressources. Les récoltes sont parfois telles qu’il s’agit des rares ressources que la flotte puisse se permettre de vendre sur Keller contre de la nourriture, du bois, du métal et d'autres ressources plus rares. Ce sont les extracteurs, le nom donné aux équipes de mineurs, qui sont responsables de la rentabilité de cette production.