Politique étrangère de la flotte

Immigration
La flotte lance des annonces sur des canaux cryptés différents chaque jour. Ces canaux, créés et utilisés par les pirates et autres malfrats, permettent de communiquer en dehors des interférences gouvernementales. Bien que surveillés, ils sont trop nombreux pour être tous mis sur écoute. La flotte profite donc de ce réseau anarchique pour transmettre ses informations sur des fréquences différentes. Pour les réfugiés, il faut parfois explorer les canaux radio pendant plusieurs jours pour trouver les coordonnées. Lorsqu’ils arrivent à entrer en communication avec la flotte, on leur transmet un point de rendez-vous unique qu’il faut s’empresser de rejoindre sous peine d’être abandonné.

Passage de la douane
La méfiance est de mise, et ce, pour des raisons de sécurité. Ce sont les douaniers, une brigade militaire qui contrôle les entrées sur la flotte, qui sont chargés de récupérer les réfugiés. Au premier abord, ils sont loin d’être chaleureux. Ils ont une procédure précise à suivre pour identifier et analyser les profils. Ils entrent d’abord en contact radio avec les réfugiés pour leurs poser trois questions connues de tous :

- Combien êtes-vous à bord? Déclinez votre identité, chacun votre tour.
- D’où venez-vous?
- Comment avez-vous échappé au Triumvirat?

Les douaniers profitent de ce moment pour scanner le vaisseau des réfugiés pour confirmer leurs informations, mais aussi pour repérer des possibles armes ou anomalies. Suite à cela, ils abordent le vaisseau avec énormément de précaution, arme en main. Ils vident le vaisseau de leurs passagers pour les transférer sur le vaisseau des douanes, le Saskia. Une fois à bord, ils sont tous mis à part pour être interrogés individuellement. Les trois questions leurs sont à nouveau posées avant d'approfondir l'entretien. Pendant ce temps, le vaisseau des réfugiés est fouillé de fond en comble. C’est une situation particulièrement désagréable et la Fédération en est parfaitement consciente. Ce sont pourtant des précautions qu’ils refusent d’abandonner, car elles permettent d’établir un profil, d’effectuer des recherches sur qui ils étaient avant d’arriver jusqu’ici et de faire une enquête. La flotte ne prendrait pas le risque d’intégrer un espion ou une personne dotée de mauvaises intentions à sa population.

En vingt-sept ans, les douaniers ont refusé l’accès à la flotte à très peu de personnes. Elle offre une chance à tous, même à ceux dont le passé est trouble ou honteux.

Émigration
Chaque Stellarien, natif ou nouvel immigrant, sait qu’il est interdit de quitter la flotte sans autorisation formelle. Cette interdiction est clairement inscrite dans le Codex. Les jeunes étudiants l’apprennent à l’école, tandis que les immigrants se doivent de l’accepter à leur arrivée. Une loi stricte, parfois critiquée pour sa ressemblance avec le Triumvirat, mais nécessaire, d’après les mots d’Adam Wilkinson. Elle sert à protéger la flotte ainsi que ses habitants, empêchant toute trahison venue de l’intérieur.

Une tentative de fuite, ou désertion, est considérée comme un des crimes de type 4, les plus graves selon les lois de la flotte. Il est condamné par la peine de mort. Jusqu’à présent, seule une personne a déjoué les règles et a réussi à fuir la flotte; un manquement aux opérations de surveillance et de prévention dont le gouvernement Stellarien ne s'est pas vanté. L'incident a très peu été relayé jusqu’aux Stellariens et la plupart ignorent que quelqu'un a déjà réussi à déserter.

Avec la Terre
Les relations avec le Triumvirat sont inexistantes depuis l'exil de la Fédération en novembre 2200. Tout contact avec la Terre est formellement interdit et est considéré comme un acte de trahison. L'amirale Mugheri espère toutefois entamer des procédures de réconciliation une fois la Fédération installée sur Qiang, si cela s'avère technologiquement et logistiquement possible.

Avec Keller
En raison de sa position avantageuse, Keller a parfois servi de ravitaillement d'urgence à la flotte. L'essentiel du commerce visait des pièces aéronautiques difficiles à produire au sein de la flotte et leur monnaie d'échange était le simeritium, grande richesse de la Fédération.

Depuis l'élection de l'amirale Priya Mugheri, des relations plus concrètes avec la station spatiale ont été entérinées avec la mise en place d'une délégation commerciale permanente, le comptoir Cygni. Le comptoir est temporairement fermé depuis juillet 2227, à peine quelques semaines après sa création, à la suite de l'attaque contre le vaisseau commercial Jeanne d'Arc.

Avec Byblos
L'ouverture à Byblos était une étape logique dans le plan diplomatique de la nouvelle amirale. Toutefois, l'adoption d'une politique commune ne s'est pas faite sans heurt. Byblos ayant adopté un système égalitaire, où il n'y a pas réellement de monnaie en circulation, les échanges ont dû se baser sur un échange de services et de connaissances dans lequel tous trouvent leur compte.

Les Stellariens ont donc accepté d'aider les Bybliens à rattraper leur retard technologique et scientifique, accusé en raison de leur isolement, en plus d'envoyer les plus grands esprits de la flotte pour réparer les défaillances de leurs systèmes de terraformation. Les Bybliens,quant à eux, enseignent aux ressortissants de la flotte leurs techniques avancées d'agriculture et de maçonnerie, en plus d'envoyer de la main-d'œuvre temporaire à bord de la flotte, le tout en prévision de la colonisation de Qiang.